Connaissais-tu la magnifique Abbaye des Vaux-de-Cernay ? Si ce n’est pas encore le cas, viens découvrir la magie de ce lieu presque millénaire avec nous. Je te livre toutes les infos afin de passer un merveilleux moment dans ce domaine enchanteur. 

Une incroyable Abbaye dans un domaine de 65 hectares 

Pour visiter l’Abbaye des Vaux-de-Cernay, nous sommes allés dans le département des YVELINES. À une quarantaine de kilomètres au sud-ouest de Paris, se trouve CERNAY-LA-VILLE. C’est donc en plein coeur de la forêt de la VALLÉE DE CHEVREUSE, que se situe la fascinante Abbaye classée monument historique. 

À peine arrivés, nous sommes complètement tombés sous le charme de ce lieu majestueux. Entre le jardin, le lac, les ruines de l’édifice et la villa aux allures japonisantes, il y a vraiment de quoi être émerveillé.

La toute première photo (ci-dessous), est celle ou se trouve la porterie. Le parking gratuit se situe en face de l’entrée, juste derrière l’arche en pierre, de l’autre côté de la route. Pour payer nos billets d’entrée, nous passons la petite porte de gauche. Nous empruntons ensuite le chemin qui nous fait passer devant les maisons qui constituent le Hameau.

Les portes du domaine de l’Abbaye

Nous arrivons donc à la « Porte du Hameau », la toute première du domaine. Un peu plus loin, à gauche, se trouve un petit balcon caché derrière une arche en pierres, recouverte de lierre. Un coin romantique qui offre un aperçu de ce qui nous attend… Nous nous arrêtons donc pour prendre quelques photos avant de continuer la visite. 

Ensuite, nous passons la seconde porte, appelée « Porte Notre Dame ». Elle se situe juste après « Les Haras Rothschild » qui constitue l’un des hôtels du domaine. Passé celle-ci, nous découvrons tel un tableau de peinture, le jardin ainsi qu’une partie des ruines de l’édifice. 

Les ruines de l’église abbatiale 

Alors franchement, comment passer à côté de ce lieu majestueux et mystérieux sans s’y arrêter ? On est d’accord que c’est juste impossible. Nous nous asseyons sur un banc et le temps semble soudain s’arrêter. Qu’est-ce qu’on est bien là, loin du brouhaha de la ville, entre calme et volupté. 

D’ailleurs, on est loin d’imaginer que l’abbaye est fondée en 1118 par une douzaine de moines. Elle est construite en premier lieu en bois avant d’être transformée en pierre en 1145. Pour que finalement, au XV^e siècle, après la « Guerre de Cent Ans », les bâtiments soient abandonnés. Puis en 1463, par ses lettres patentes, le roi Louis XI confirma sa protection royale, octroyée par ses prédécesseurs. L’abbaye est donnée en commende à Armand-Louis Bonnin de Chalucet. La galerie sud et le cloître sont alors reconstruits. L’abbaye est restaurée au XVII^e siècle et des travaux considérables sont entrepris au XVIII^e siècle. Mais après la Révolution française, en 1791, les biens mobiliers et immobiliers de l’abbaye sont vendus comme biens nationaux. Les bâtiments sont utilisés comme carrière de pierre et tombent progressivement en ruine.

Par ailleurs, en 1873, le parc et les bâtiments sont acquis par la baronne Charlotte de Rothschild. Elle entreprend de reconstituer et de restaurer le domaine. Puis après sa mort en 1899, le domaine appartiendra à son petit-fils, Henri de Rothschild. Après la mort de ce dernier en 1946, le domaine est racheté par l’industriel Félix Amiot, constructeur d’avions, qui y installe ses bureaux d’études. Toutefois, l’histoire ne s’arrête pas là…

À qui appartient le domaine de l’abbaye cistercienne aujourd’hui ?

En 1988, il est racheté par Philippe Savry, fondateur et président du groupe « Les Hôtels Particuliers ». Par la suite, il transforme une partie de l’abbaye en un magnifique hôtel-restaurant. Il y a également un salon de thé, malheureusement, il était fermé.. En même temps, nous y sommes allés le dimanche 15 mars, donc bon, rien d’étonnant. La réouverture du salon de thé sera évidemment une très bonne excuse pour y retourner.

Pour info, il y a habituellement un forfait visite libre : salon de thé incluant le droit d’entrée, une assiette de pâtisseries et une boisson pour 21 €. Ou Forfait visite guidée : salon de thé incluant le droit d’entrée et visite du domaine avec des conférencières le dimanche, une assiette de pâtisseries et une boisson : 24 €. Tentant pour les vrais gourmands non ? 

Le promontoire des moines 

Direction maintenant le fabuleux parc du domaine. Tu as sans doute pu remarquer, dans mes stories Instagram, qu’a chaque rando ou visite, nous nous amusons à trouver des passages et chemins cachés. Donc quelle ne fut pas notre joie lorsque nous avons trouvé celui-ci dissimulé dans la végétation. Il nous a menés jusqu’au vielle escalier de pierre qui donne sur le toit de la salle des moines. Une jolie terrasse enherbée très sympathique appelée aussi promontoire des moines sur laquelle il est possible de prendre un bon bain de soleil. Nous n’étions d’ailleurs pas les seules, les habitants reptiliens des murs lézardaient tranquillement, profitant eux aussi de ce beau temps.

Nous avions l’impression d’être seul au monde… profitant de ce joli point de vue. D’un coté la vallée où l’on peut apercevoir le pigeonnier qui date du XV siècle ainsi que les ruines de l’église et de l’autre le manoir néo-gothique situé en face du jardin des Simples. C’est d’ailleurs dans cette direction que nous avons continué notre expédition à la découverte des mystères de l’abbaye.

Le jardin des Simples et le manoir néo-gothique

En descendant du promontoire, nous passons devant le manoir néo-gothique. Ce dernier a été rajouté lors d’une des nombreuses restaurations du site. Il fait maintenant parti de l’un des trois hôtels de charme du domaine : « L’ABBAYE ». C’est aussi là que se trouve « La Table du Prieur », le restaurant de l’hôtel.

Le jardin des Simples est un endroit bucolique donnant sur une petite cour. Il y a une jolie fontaine agrémentée de petits détails cachés plutôt sympas. Encore une fois, on ne peut s’empêcher de s’imprégner de cette atmosphère si particulière. Et très franchement, nous avons eut du mal à passer à la suite de notre aventure tellement nous nous sentions bien ici.

Autour du lac de l’abbaye 

Ensuite, direction la partie ouest du domaine ou règne paix et sérénité. Nous apercevons la sublime Gloriette Rothschild (suite privée) surplombant le lac, et nous tombons de suite sous le charme. La première photo ci-dessous représente l’ancien lavoir Tannerie. D’ailleurs, sans le plan, nous n’aurions jamais su que c’était un lavoir jadis. Sur certaines photos, vous allez apercevoir les sculptures monumentales de Pollès, un sculpteur français né à Paris en 1945. Son sujet d’étude favori est le corps humain en particulier celui de la femme.

Sur la quatrième photo, vous pourrez apercevoir sous le petit pont en pierre la source Saint-Georges. Nous décidons de nous installer à nouveau sur un banc, afin de profiter de ce joli panorama avant de reprendre la visite. 

Les Haras Rothschild

C’est l’un des trois hôtels du domaine et c’est là que se situe la jolie piscine extérieure. Il contient quarante chambres lambrissées de bois colorés et meublées de rotin. C’est dans ces lieux que le fils de Louis XIV, le Grand Dauphin de France, séjournait à certaines occasions.

L’hôtel étant fermé, nous n’y avons pas séjourné. Cependant nous avons tout de même emprunté l’escalier en colimaçon afin de pouvoir profiter de la sublime vue des terres de l’abbaye.

Par la suite, nous avons pris l’escalier qui mène juste au-dessus de la « Porte Notre Dame ». Encore un petit lieu sympa pour prendre quelques photos et admirer la beauté du paysage sous le soleil couchant. Franchement, je ne sais pas ce que tu en penses, mais perso, j’adore cet endroit !!

Fontaine Saint-Thibault 

D’après la légende, l’eau de la fontaine Saint-Thibault serait miraculeuse. En effet, elle aurait permis à Marguerite de Provence, reine de France, d’avoir une descendance royale, après six longues années de tentative. Suite à ça elle eue onze enfants avec son époux, le roi Louis IX.

Et voilà, notre visite ainsi que cet article touche à sa fin… J’espère qu’il t’a plu et t’a fais penser à autre chose en cette période de confinement, l’espace d’un instant. Allez, une dernière photo de l’abbaye, pour finir en beauté.